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29/06/2013

Let's get brainy !


Aujourd'hui, et parce que la science vient de nous apprendre que nous pourront bientôt greffer des têtes par monts et par vaux, un petit post d'actualité... 
Enfin disons que je trouve là un prétexte pour un petit coq à l'âne : 

greffe de tête => créature de Frankenstein => CERVEAU

Le cerveau sera donc la thématique du jour. Mais contrairement à mes précédents articles qui traitaient de bijoux et autres représentations 3D de parties du corps, il s'agira ici de traquer le cerveau, ou plutôt la matière cérébrale, comme motif.
Car, oui, designers et weirdeux en tous genres cherchent courageusement à exploiter la dimension décorative, voire esthétique, de cet organe essentiellement rose et gélatineux. Et ça, c'est du challenge. 

Mais venez donc jugez par vous-mêmes de la pertinence de l'application... 


Brain Skirt par Rooby Lane

Ballerine Brains pour disco-zombiettes par Aisha Voya

Le bandeau tendance Bad Taste avec cervelle à l'air ou look "Zombie pas frais" par Janine Basil

Les sous-verres en coton pour des petits-déjeuners zombiesques par Cool Tricks

Les mains dans mon cervelet.... un tablier pour mon/ma Zombie bien-aimé(e) par Haute Mess Threads

La boîte à idées avec illustration ad hoc. Bois peint par Kiki71 (?)

Variation sur le même thème avec effet gigogne. Par Caths Art.

La lampe Brainbox Lunchbox. Avec étapes de la création à découvrir ici.

Le casque de moto avec évocation pour le moins symbolique, voire prophylactique, du précieux organe qu'il protège par Death Spray Custom (?).

Applications diverses et variées du "brain pattern" par Emilio Garcia : planche de skateboard, art toys, clef USB, tapis de souris, etc. 



Mes recherches iconographiques pour illustrer le présent post ont cependant démontré que le motif  "matière cérébrale" n'a pas vraiment le vent en poupe, pas même chez nos amis anglo-saxons, plus ouverts à ce genre d'humour. 
Est-ce le rose vieux formole ? Est-ce l'aspect intestin grêle en vue macro ? Le fait est que le rendu en 4 x 3 n'est pas forcément très ragoûtant... pourtant, je me dis qu'un petit lé de papier peint dans un salle bain, un rideau de douche ou encore une sympathique petite nappe pourraient être des plus réjouissants... 


Alors évidemment ce qui plaît ici, c'est l'antithèse. Rose bonbon girly de loin / Organe gluant et noueux en gros plan.
Une association qui résume assez bien un certain goût du jeune enfant, fille ou garçon, pour le slim, le dégueu et le décomposé rigolo. J'avoue garder moi-même un souvenir ému d'une figurine de monstre offerte pour un Noël dont la cage thoracique transparente s'ouvrait sur un magma d'organes dans lesquels on pouvait faire couler une sorte de slim jaunâtre... Le bon vieux temps, quoi. Parce que, si d'aventure il me prenait l'envie de me lancer à nouveau dans ce genre de passe-temps, on me prendrait pour une gaga sur fond de régression, de rapports conflictuelle à la nourriture ou Dieu sais-je encore. Alors que le monstre gluant de mes 6/7 ans, c'était ludique. On se marrait à patauger dans le glaire synthétique tout en reconstituant les intérieurs de la pauv'bête. Un genre de puzzle d'organes, en somme. Pas très loin de mon Oscar "Il était une fois la vie".
Alors se draper dans une jupe à volants "Impression Cerveau mouvant", c'est un peu renouer avec ce temps où, quand je pensais "cerveau", je voyais un truc mou dans un crâne en dur, qui apparemment pouvait être mangé et qui faisait schproutch et froid quand on appuyait dessus. Un temps où le cerveau n'était ni un enjeu, ni une peur, ni l'ultime place-forte où sauvegarder mon Moi. Un temps où on pouvait en rire.


Et puis le "brain pattern" c'est bien évidemment la thématique sous-jacente du zombie, du dévoreur de cervelle fraîche encore toute palpitante. Le motif, c'est le cerveau répandu, la joie du banquet avec ses petits copains morts-vivants où on se lance de la bouffe pour rigoler dans les rues désertes d'un New York post-apocalypse. C'est festif. 
Et puis, ça permet de gérer tranquillement et en toute bonne humeur notre angoisse latente du cannibalisme, au sens propre comme au sens figuré. Parce que pour le zombie, le cerveau, ça ne se tripote pas, ça ne s’ausculte pas, ça se déguste un point c'est tout. Le rapport à la chose est donc bien différent de celui de l'enfant qui s'interroge. Une posture qui nous ramène à cette joyeuse considération que le corps, pis ! "le siège de l'âme humaine", n'est jamais qu'un morceau de viande. Vanité, tout est vanité



That's all folks !

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