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29/09/2013

Patafioles





L'interlude du jour sera consacré aux fioles et autres potiquets miniatures qui, délaissant les établis de nos grands-pères, se muent aujourd'hui en véritables objets de décoration et accessoires de mode

La fiole se définit comme une petite bouteille (destinée à abriter du liquide donc...) à col étroit, généralement réalisée en verre. Nous remarquerons - sans que cela ait une grande influence sur la suite de notre journée - que le terme provient étrangement du nom grec phiala signifiant coupe... Aucun lien, fils unique, tant du point de vue de la forme que de la fonction... mais glissons...
La fiole, de petites dimensions, est destinée à conserver et transporter des substances précieuses ou délicates telles que produits pharmaceutiques ou parfums. Elle accueille le remède et le poison, les fragments et la poudre, l’élixir et le talisman, etc.
Liée au domaine médical et aux pratiques magiques, elle devait nécessairement devenir un objet de fantasme. Son mystère et son charme résident dans l'alliance de la délicatesse du contenant avec la puissance supposée du contenu. Sur le modèle de la lampe magique, en un sens... à la différence près que la fiole appartient au monde des lettres et des sciences puisqu'elle sert le savoir-faire de l'apothicaire, pharmacien ou parfumeur, et de la sorcière. 

Voyons à présent comme ce banal récipient est devenu un objet de cristallisation pour différents mouvement (gothique, steampunk, kawaï, etc.).

N.B : rappelons que la fiole ne doit en aucun cas être confondue avec la bulle de verre qui, outre le fait qu'elle n'est pas destinée à être remplie d'une substance liquide, fonctionne davantage sur le principe du reliquaire, du diorama ou du terrarium miniature. 


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Des pots et merveilles

De la cuisine à la salle de bain, la fiole envahit notre espace vital... et prend la poussière (ce qui ne gâte pas vraiment son charme). Elle nous fait tantôt sorcière aux fourneaux, tantôt  enchanteresse au bain et donne aux pièces à vivre ce je-ne-sais-quoi de chic et de troublant...Avec, toujours latente, cette ambiance d'arrière-boutique d'apothicaire et de galerie d'anatomie qui donne de doux frissons.

[Référence à venir]

Anciens flacons et fioles d'apothicaires
[Référence à venir]

28/09/2013

Halloween #1 - Knockin'on Hell's door



Tic tac, tic tac... Halloween is coming !!! 
Alors pour tromper mon impatience, je me suis lancée dans une folle enquête pour éclairer un mystère sous-estimé : la couronne d'Halloween (Halloween wearth).


I. Analyse de concept

De prime abord, on pourrait croire que la couronne d'Halloween n'est jamais qu'un détournement (sacrilège pour certains) de la sacro-sainte Couronne l'Avent, sensée accompagné le fidèle dans sa préparation à la célébration de la Nativité. 
Rappelons que cette pratique apparaîtrait en Allemagne au XVIe et qu'on en attribue l'invention au XIXe siècle à un certain Heinrich Wichern, pasteur de son état, soucieux du bien-être spirituel de petits orphelins dont il soignait les âmes.

Mais la source n'est pas là. Notre couronne formée de branches de sapin garnie de bougies symbolisant le retour du Christ ne puise pas en elle-même ses principes et symboles. Elle est l'héritière d'une loooooongue tradition dont les origines remontent à l'Antiquité, tant celtique que méditerranéenne. Y'aurait-il du païen la-dessous ? Hum ? Bien évidemment...

Dans la culture gréco-romaine, la couronne, avant d'être un accessoire d'héroïsation (voir crapaud avec et sans couronne), est un attribut du divin et un signe de consécration aux dieux. On en coiffe ainsi sacrificateurs et victimes mais également les effigies des divinités à l'occasion des rituels concernés. Et si la couronne de laurier est, aujourd'hui encore, perçue comme un symbole de victoire c'est qu'elle signifie que le vainqueur est en fait un "aimé des dieux". La couronne manifeste donc originellement une protection divine, à l'image du nimbe en un sens, et devient, par extension, un signe de pouvoir (ceci expliquant cela).


26/09/2013

Pourquoi je n'aime pas les papillons. Névroses et dépassement(s)



S'il y a bien une expression qui m'a toujours fait dresser les poils du dos que je n'ai pas, c'est bien celle-ci : "avoir des papillons dans le ventre"... L'image, qui fait surgir en nos esprits celle d'un essaim d'insectes voletant dans nos intérieurs, désigne traditionnellement le sémillant état du jeune amoureux post-déclaration, une fois l'angoisse du refus et de l'humiliation passée, bien avant les premiers doutes et autres suspicions. Brevis temporis.


Je suppose que la métaphore se veut bucolique et tente, par le biais de l'entomologie (WTF ?), de traduire un sentiment à mi-chemin de l'anxiété et de l'excitation... - il est vrai qu'un insecte est toujours d'une pertinence folle quand il s'agit d'expliciter les comportements humains -, d'autant que le papillon est souvent associé aux notions de frivolité et de libertinage, ce qui, dans le cas présent, n'est pas de très bon augure... Mais glissons.

Malheureusement pour moi, le lyrisme de la chose me passe totalement au-dessus. Le problème c'est que l'image me renvoie systématiquement à ces bonnes vieilles scènes de films d'épouvante quand le livreur de lait ou le 2ème Classe John implose sous l'effet d'une éclosion soudaine de bestioles galopantes qui commencent en général par lui sortir par les narines. "Avoir des papillons dans le ventre" pour moi c'est être cet incubateur à larves choisi au hasard par Maman Araignée ou Dieu sait quoi d'autres pour repeupler la Terre de sa charmante marmaille. Bref, ... disons que je penche plutôt du côté de l'interprétation littérale de l'expression, ce qui du coup lui donne un côté carrément flippant.